7 mars 2011

TOTTO-CHAN, LA PETITE FILLE A LA FENETRE, Tetsuko Kuroyanagi


La première phrase :

« Elles descendirent à la gare de Jiyû-ga-oka, sur la ligne Ôimachi : la mère prit Totto-chan par la main pour franchir le poste de collecte des billets. »

La quatrième de couverture :

«Tokyo, début des années 1940. Tetsuko, alias "Totto-Chan" mène la vie dure à son institutrice... Jusqu'à se faire renvoyer de son école primaire, peu de temps après y être entrée. Ses parents l'inscrivent alors à Tomoe, petite école éprise de liberté où de vieux wagons dont office de salles de classe.

A Tomoe, l'expérience de la vie est aussi importante que les leçons. Grâe à son directeur atypique, Totto-Chan réapprend à respecter les autres et à se respecter elle-même. Elle prend goût à l'étude, assume ses échecs, gagne en autonomie ; écrit des haïkus et rêve de danser Le Lac des cygnes... Mais comprend aussi ce qu'est le racisme, l'intolérance, et découvre la guerre. »


Mon avis :

C'est un livre particulièrement touchant. Les anectodes tirés des souvenirs d'enfance de l'auteur ou de ses proches nous entraînent dans la petite école de Tomoe. On y vit les scènes du quotidien des cinquante élèves et on comprend la merveilleuse pédagogie de l'admirable directeur à travers les yeux d'une petite fille de six ans. Le style est fluide, l'écriture est simple et n'en est que plus touchante car on croirait vraiment que c'est la petite fille que Tetsuko Kuroyanagi fut qui nous raconte ses journées. L'auteur cherchait à rassembler ses souvenirs et à rendre hommage à son ancien directeur d'école, Sôsaku Kobayashi. C'est réussi. La postface nous informe sur l'avenir des enfants de Tomoe et donne une biographie de son directeur.


Quelques mots sur l'auteur :

Tetsuko Kuroyanagi (1933-aujourd'hui) est l'une des personnalités les plus populaires du Japon. Son père étant un célèbre pianiste, elle étudie l'opéra à l'Académie de musique de Tokyo avant de suivre des cours d'art dramatique au Théâtre Bungaluza et au studio Mary Tarcai à New York. En tant qu'actrice elle reçoit tous les grands prix japonais décernés aux acteurs de théâtre. Elle devient en 1976 la présentatrice vedette d'un talk-show quotidien, 'Le salon de Tetsuko' qui lui permet d'obtenir le Prix de la télévision culturelle et d'être élue présentatrice de l'année non moins de quatorze fois. Elle occupe la place de directrice adjointe de l'orchestre philharmonique de Tokyo.

Tetsuko a à coeur les causes humanitaires et devient ambassadrice de l'UNICEF pour l'Asie depuis 1984, mais aussi conseillère auprès du World Wide Fund for Nature de son pays. Elle travaille surtout  à la protection des enfants.  Elle a réinvesti les droits d'auteurs de 
Totto-Chan dans la création de la fondation Totto, qui forme des acteurs professionnels malentendants.
(source : biographie de Tetsuko Kuroyanagi publiée sur le site Evene)

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